Réactions Accueil mitigé de François de Rugy à l’Écologie
Les réactions se sont enchaînées après l’annonce du successeur de Nicolas Hulot au ministère de la Transition écologique et solidaire, ce mardi 4 septembre 2018. Polies, mais mitigées.
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Mots d’accueil convenus, communiqués de presse rédigés à la va-vite, tweets acerbes, piques politiques… Les réactions se sont enchaînées après la nomination de François de Rugy au ministère de la Transition écologique et solidaire, ce mardi 4 septembre 2018. Tour d’horizon.
Du côté des syndicats
Polie, la FNSEA appelle à la poursuite d’un dialogue « ouvert, pragmatique et apaisé avec l’ensemble des agriculteurs, des filières, des territoires et des productions ». Elle prévient le nouveau ministre que « les nécessaires transitions se feront avec les agriculteurs mais pas contre eux. Celles-ci doivent donc s’inscrire dans un calendrier compatible avec la réalité sociale et économique de leurs activités, et bénéficier de moyens proportionnés à l’ambition portée. »
Dans sa lignée, Jeunes Agriculteurs espère « une relation constructive » avec le nouveau, ministre de l’Écologie : « Construisez vos politiques avec le monde agricole, et non contre lui ! Donnez les moyens aux agriculteurs de transformer leurs pratiques, plutôt que les menacer de sanctions. »
Plus concise, la Coordination rurale reconnait en François de Rugy « un homme ouvert » et espère « qu’il saura lier l’écologie à une agriculture durable et productive ».
La Confédération paysanne fait au contraire part de sa déception : « L’électrochoc que devait provoquer la démission de Nicolas Hulot n’a pas eu lieu ! La nomination de François de Rugy confirme, pour celles et ceux qui en doutaient encore, que le gouvernement ne change pas de cap. Bien au contraire ! »
Du côté des ONG et associations
Pour GreenPeace, « l’expérience amère de Nicolas Hulot a démontré que l’environnement n’est pas une priorité pour Emmanuel Macron et Édouard Philippe, qui n’en font qu’un faire-valoir, sans aucune volonté réelle d’engager la transition écologique. Il est à craindre que le nouveau ministre appliquera la politique d’Emmanuel Macron sans état d’âme, et suivra la voix de son maître. »
Selon France Nature Environnement, « la désignation de François de Rugy comme successeur à Nicolas Hulot ne pourra être évaluée que sur la volonté du gouvernement de changer d’orientation et de mettre la transition écologique au cœur de sa politique. Nulle personnalité, seule et sans action collective déterminée, n’obtiendra une inflexion efficace de toutes les politiques publiques, seule susceptible de répondre aux enjeux déterminants qui sont devant nous. »
La LPO attend « que le plus haut sommet de l’État donne des preuves concrètes de sa volonté de changement afin que tous les ministères s’impliquent concrètement par un changement des pratiques et des comportements ». Elle prévient qu’elle sera « particulièrement vigilante pour dénoncer tous les cadeaux électoralistes faits sur pression des lobbies, notamment agricoles et cynégétiques ».
De son côté, la Fédération nationale des chasseurs(FNC) salue « la nomination d’un pragmatique au ministère de la Transition écologique. C’est aussi avec une grande satisfaction que nous avons appris le maintien à sa fonction de secrétaire d’Etat de Sébastien Lecornu, ajoute la FNC. C’est grâce à son sens de la concertation et à son pragmatisme que le président de la République a pu arbitrer une réforme qui concerne la chasse, la ruralité et la biodiversité. »
Et du côté du ministère de l’Agriculture…
Sur Twitter, Stéphane Travert a rapidement souhaité à son nouveau collègue « bienvenu dans ce collectif gouvernemental pour mettre en œuvre ensemble la transition écologique des modèles agricoles ».
Il rappelait toutefois quelques heures plus tôt, sur la chaîne CNews, que son ministère est le seul et unique « pilote pour la Pac »… Chasse gardée !
Alain CardinauxPour accéder à l'ensembles nos offres :